Chaotique

Carte d'idendité

Prénom : Aliénor ; du latin « lenire » qui signifie « adoucir », de l’arabe « elinor » qui veut dire « Dieu est lumière » ou du grec « eleos » pour désigner « la compassion ».
Âge : 19 ans ; bien trop peu encore pour se lamenter.
Date de naissance : août 171 ; une fille du feu, l'on disait de ses cheveux qu'ils avaient volé ses éclats aux rayons du soleil, et de ses joues rosies l'argile de la Terre.
Lieu de naissance : Sidh ; Arche de Perséphone, aujourd'hui disparue.
Statut civil : Célibataire ; trop peu de temps et trop peu d'attraits pour s'y consacrer.
Occupation : Herboriste & mage ; d'aucun ne sait si elle exerce pour s'enrichir, survivre ou aider son prochain toutefois.

Caractère :Froide et réservée, comme il était de coutume de l'être à Sidh, Aliénor est une jeune femme discrète et plutôt énigmatique, de primes abords. Ayant connu ses Terres, mais trop peu côtoyé les siens, elle vit au gré de ses désirs, fervente admiratrice de la faune et de la flore, aventurière dans l'âme, probablement un peu trop pour le rang qui était le sien. Aliénor est élevée comme une noble de la cour, jusqu'à son adolescence, et possède donc connaissances, aisance sociale et vocabulaire sous ses ailes. Pour autant, ne vous méprenez pas, sous ses airs enfantins, naïfs, parfois, fragiles même, se cache une femme ambitieuse, sûre d'elle et persuadée qu'un après attend ce monde, un après plus sombre, plus chaotique, plus rude et pourtant plus glorieux, pour ceux qui y survivront. Aliénor n'est pas passive bien que souvent silencieuse, elle n'est pas dénuée de sentiments, bien que peu démonstrative. Elle ne connait guère grand-chose aux relations humaines, et se contente bien souvent de quelques échanges basiques dus à son occupation en tant qu'herboriste et mage. Sûre d'elle, la Nécromancienne aux cheveux de feu sait manier les mots et la dague. Elle n'est pas proche de la technologie et chercherait même à la fuir tant elle n'en voit pas l'utilité. Bien que voyageuse malgré elle, depuis sa naissance, elle se montrera plutôt sédentaire, s'installant de-ci, de-là, durant des laps de temps aléatoires, toujours au gré de ses besoins et de ses envies. Probablement mégalomane sur les bords, elle se persuade peut-être à tort que son rôle est grand, que ses desseins sont nobles et que ses dons sont bien plus puissants qu'elle ne le pense. Convaincue d'avoir un rôle à jouer dans cette ère, depuis la disparition des Arches, surtout de la sienne, elle cherche avant tout à servir ses propres intérêts, et n'hésitera pas à user de ses charmes pour obtenir ce qu'elle désire le plus ardemment. Aliénor est une femme patiente, mature et calme, bien que paradoxalement, parfois, voire trop souvent, impulsive.

Histoire

Aliénor naquit en l'an 171, au mois d'août. Sa mère avait connu une grossesse difficile, mais elle la menait finalement à son terme, offrant au monde cette belle enfant qu'était Aliénor. Sur l'Arche de Perséphone, la paix régnait ; dans cet isolationnisme constant, les rois avaient pris plaisir, au fil des années et des siècles, à créer leur propre cour, leurs propres dogmes et leurs propres us et coutumes. Sidh, de son nom, était une Arche enviée pour sa paix, mais crainte pour son savoir. En réalité, les parents d'Aliénor n'avaient rien de dangereux, bien au contraire, mais entendre ces histoires, contées par des Nécromanciens voyageurs, d'Animistes ou de Babéliens craignant les pouvoirs des habitants de l'Arche lors d'évènements mondains étaient toujours un régal. Sidh vivait de troc et de commerce, peu étaient ceux qui cultivaient encore la terre dans l'entourage de l'enfant. Il fallait dire qu'à la Cour, il n'y avait rien d'étonnant là-dedans. Son père, un émissaire de l'Arche, avait épousé sa mère durant sa jeunesse, alors qu'elle n'était âgée que de 22 ou 23 ans. Ils s'aimaient d'un amour pur et beau, à en faire pâlir Aphrodite elle-même, tant et si bien que la charmante enfant ne tardât pas à voir le jour, peu de temps après leur union.

La chaleur inondait la pièce, et, déjà, ses cris brisaient le silence retenu qu'observait solennellement sa mère, entourée de médecins et de savants, le visage transi de douleur. Une petite fille aux yeux verts teintés de bleu, aux joues rosies et aux quelques mèches de feu observait dès lors l'endroit où elle mettait les pieds, curieuse et dors et déjà en quête d'aventures.

Son père n'était pas souvent présent ; la plupart du temps, il s'en allait sur Babel ou Anima, parfois Totem ou Corpolis, représentant marchands et artisans Nécromanciens. Sa mère, cependant, était très présente et veillait à l'éducation de la prunelle de ses yeux ; ainsi, lettre, musique, danse et équitation faisaient partie du quotidien d'Aliénor. Devenant une belle enfant douée pour les arts de la cour, l'on disait d'Aliénor que Perséphone elle-même aurait murmuré au soleil de brûler ses cheveux et ses joues afin de la rendre plus chaude. À cause de la puissance de ses dons, elle aurait sinon, disait-on également dans sa famille, été pétrifiée de froid dès sa naissance. Vérité ou paroles d'une mère à sa fille, nul ne le sait, mais Aliénor aime à penser qu'il s'agissait d'une part de vrai et d'une part de tendres élucubrations.

À la Cour de Sidh, le Roi a pouvoir absolu. Il est d'ailleurs dit de ceux qui le défient qu'ils finiraient jetés par delà les confins ; racontar visant à effrayer davantage qu'une vérité, les "on dits" permettent néanmoins de demeurer en paix sur l'Arche. Chacun s'apprécie et se respecte, certains plus que d'autres, probablement, mais rares sont les rumeurs de coup d'état ou de rébellion. La vie y est paisible, tant et si bien que les années passent, jusqu'à ce que, quelques mois avant les 18 années de l'enfant, des murmures de cataclysme approchant ne s'éveillent. Une Arche serait tombée et aurait tout simplement disparue ; bien lointaine, Cyclope n'était toutefois plus visible de l'Observatoire, et le chaos ne tardait pas à atteindre le cœur des Nécromanciens. Dès lors, des chercheurs persuadés qu'il s'agirait d'un signe annonciateur prenaient leur envol vers Babel, Vespéral ou aux alentours de la maintenant volatilisée Arche de Cyclope. Où étaient ses habitants, qu'était-il advenu de leur Esprit ? Nul ne le savait, mais certains, beaucoup à Sidh, ne croyaient pas au hasard. La Nécromancie faisait partie du dernier enseignement de l'enfant devenu femme, et c'était sa mère qui se chargeait de lui en enseigner la force. Toutefois, dotée, comme cette dernière, de deux pouvoirs, elle ne maîtrisait que modérément ce don lui permettant potentiellement d'entrevoir l'avenir via des sentiments, des illusions et des rêves crées par les défunts. Sidh demeurait sereine quant à ces évènements lointains et le tumulte laissait place à la réserve habituelle des Nécromanciens, peu bavards et plutôt enclins à l'isolationnisme.

Le père d'Aliénor, peu après le 18e été de la jeune femme, proposa à cette dernière de l'accompagner lors de l'une de ses expéitions. Aliénor fut enchantée par cette proposition, partant quelques jours plus tard en direction de l'Arche de Babel. La nouvelle d'une fille devenant une vagabonde était difficile à appréhender pour la mère de la rouquine, mais, le désir de l'enfant était plus fort, et ses pas semblaient guider par Perséphone elle-même, c'est en tous cas ce que la jeune femme affirmait à sa génitrice lorsque celle-ci tenta de la garder auprès d'elle. Enfin, l'attelage fut fin prêt, au mois suivant, Aliénor découvrait zeppelins amarrés et nouvelles terres. La mère d'Aliénor avait fait mander une couturière de renom la veille du départ, parant la jeune femme d'une robe bleue aux coutures dorées. Il était temps d'abandonner l'enfance, et le voyage débutait donc ; l'inconnu s'offrait à Aliénor, porteuse du savoir des Nécromanciens, et porteuse de l'espoir d'une nouvelle vie prometteuse.

Durant le voyage, Aliénor découvrait avec étonnement l'Arche de Zéphyr, d'où provenaient ces engins volants, elle goûtait aux plaisirs qu'offraient les bains thermaux de l'Arche du Désert, et rencontrait des Empathiques de celle de Rê. Dans des lettres qu'elle consignait dans ses appartements, elle exprimait sa joie de partir de Sidh pour découvrir le monde, bien qu'en proie aux doutes et au manque des siens, un souffle nouveau habitait la jeune femme qui se voyait déjà parcourir le monde et en découvrir toutes ses ethnies et ses paysages aussi hostiles pouvaient-ils être.

Arrivée à Babel, elle débarquait sur l'un des îlots de l'Arche, rencontrant marchands, émissaires, habitants, tous Citoyens et pour beaucoup eux-mêmes natifs d'autres Arches. La culture effervescente de cet endroit, son architecture et ses coutumes fascinaient Aliénor, pressée dès lors de rencontrer les amis de ton père. Ils se faisaient rares, apparement, tant les Nécromanciens étaient, pour la plupart, mal vu par les autres habitants des Arches voisines.

Aliénor et son père furent finalement accueillis par Farore, une femme d'une quarantaine d'années, originaire de l'Arche Flore. Érudit et bienveillante, elle avait jadis fréquenté le jeune couple que formaient tes parents, à Sidh. Amicale et chaleureuse, elle se présenta tout naturellement à l'enfant comme un guide, un mentor sur cette terre inconnue et nouvelle, alors que son père vaquait souvent seul à ses occupations sur l'Arche. Farore proposa de lui enseigner son savoir, ce à quoi, bien que sceptique quant aux capacités d'apprentissage de la jeune femme, son père répondit simplement pourquoi pas.. si tu arrives à faire rentrer quoique ce soit dans cette cervelle de mulet ! Elle est têtue, tu sais, Farore. La Florine se mit à rire, mais, prête à relever ce défi et persuaée qu'Aliénor se révélerait douée pour l'Herboristerie, elle s'engagea intimement à lui enseigner son savoir. Dotée du pouvoir de la Végétalité, Farore était capable de contrôler les plantes, leurs mouvements ainsi que leur croissance. Elle était aussi capable de préparer remèdes et cataplasmes visant à soigner les plaies et les maux, et se passionnait pour l'étude de la faune et de la flore de chaque Arche qui peuplait ce monde, ses bêtes et ses insectes.

Mais, après plusieurs mois passés à Babel, il arriva un jour où nulle communication ne passait avec Sidh. Son père s'en était allé il y a de ça quelques semaines, mais le petit oiseau, toujours assoifé de savoir et d'enrichissements, avait supplié ce dernier de la laisser auprès de Farore pour continuer son apprentissage sur Babel. Sans nouvelle des siens, Aliénor demeurait néanmoins perplexe ; Farore la rassurait cependant. Se positionnant comme une sorte de mère de substitution, elle prenait soin d'Aliénor, écoutait ses peines et chantait ses mérites ; finalement, elle n'avait plus vraiment envie de voir cette enfant qu'elle n'avait jamais eu s'en aller pour rentrer chez elle. Mais, un jour où l'autre, je devrais partir, Farore, lui avait dit la Jouvencelle, mon devoir est d'être auprès des miens ; alors Farore baissait les yeux, souriait, et acquiesçait, effectivement, tu as raison, sage Aliénor.

Finalement, la nouvelle tant redoutée tombait enfin ; l'Arche Sidh avait à son tour disparue, sans laisser de traces, emportant tout avec elle. Farore attendait un soir pour lui apprendre la nouvelle, mais le tumulte de l'annonce aux îlots était dors et déjà parvenu aux oreilles de l'enfant, terrifié. La Florine passa alors des semaines à consoler sa fille adoptive, lui proposant de fuir Babel pour ne pas avoir à se plier aux exigences d'un Roi qui n'était plus. Aliénor refusa, espérant en vain le retour de son père. Après plusieurs mois, lorsque Corpolis puis Al-Ondalouze tombaient à leur tour, Farore ne laissa pas le choix à la jeune femme, et l'envoya en sécurité à Vespéral.

L'heure était à la peur et à l'incompréhension. Certains parlaient de retour d'équilibre, d'autres de dangers menaçants œuvrant dans l'ombre. Puis, il y avait ceux qui n'y prêtaient pas grande attention, du moment que leur Arche allait bien. Intérieurement, la jeune femme bouillonnait ; elle qui avait toujours souhaité si ardemment quitter son foyer, elle qui avait rêvé de parcourir ce monde qui disparaissait peu à peu, elle qui était une Noble sans titre, une enfant sans famille, une Nécromancienne sans Esprit de famille, sans but et sans terres à rejoindre.

Les Arches disparaissaient les unes après les autres. Farore organisa alors une expédition pour regagner Flore, tandis qu'elle laissait Aliénor sur Vespéral, lui ordonnant e travailler urant son absence, courte disait-elle, et d'améliorer ses connaissances ; mais, c'est à l'aube d'un nouveau jour que la rouquine apprenait que l'Arche de Farore avait également été détruite. Dévastée, les âmes sœurs séparées, Aliénor ne savait plus où se cacher, où trouver un brin de répit ou même le couvert. Babel aussi était tombée, elle avait ainsi échappé de peu à l'extinction, grâce à Farore, mais où irait-elle à présent ?

Larguée, sans le sou, sur une Arche qui ne lui était pas familière, Aliénor apprenait à se débrouiller seule. Elle s'installait dans une vallée, offrant ses talents d'herboriste, transmis par Farore, et ses talents de Nécromancienne, hérités de son sang, aux locaux, gagnant de quoi survivre, en attendant probablement la fin ou la chute d'une nouvelle Arche. Pourtant, un feu brûlait toujours en son sein ; la jeune femme se persuadait malgré elle que son rôle n'était pas celui d'un mage de bas étage, ni celui d'une étrangère se terrant dans des ruines ou dans des terres qui n'étaient pas les siennes. Aliénor était persuadée que, bientôt, son but se révélerait, que bientôt, un nouvel ordre règnerait.


Août était là, et les 19 ans de la jeune femme également. Ouvrant les fenêtres de sa petite roulotte aux allures de caravane de fortune, elle humait l'odeur de l'herbe fraîche, une brise venant caresser ses joues rosies et faisant s'envoler quelques-unes de ses mèches rousses dans les airs. Un sourire se dessinait sur son visage fin, avant qu'elle n'enfile en vitesse une paire de vieilles bottes en cuir brun tanné, attrapant à la volée un panier en osier.
Sa porte s'ouvrait, comme la page d'un nouveau chapitre à écrire dans ce monde.

Pseudo

Prénom : Ponyo
Âge : 23 ans
Pronom(s) : elle, mais en vrai, ça m'importe peu héhé
Comment connais-tu le forum? grâce à PRD !
Commentaires : tellement hâte de jouer !

Compléments

Avatar : Daisy Ridley
Crédits : @Zuz' & @EchosdesPlaines
Sujets sensibles à éviter : je n'en vois aucun, j'aime pas les araignées mais j'accepte d'être confrontée à ma Némésis..