Sceptiques

Carte d'idendité

Prénom : Althéa
Âge : 22 ans.
Date de naissance : 01 novembre 168
Lieu de naissance : Les Sables d'Opale
Statut civil : Célibataire
Occupation : Officiellement, dame de compagnie et domestique de Néréide. Officieusement, elle laisse trainer ses yeux et ses oreilles pour sa Dame. Elle rapporte, elle chuchote, elle commente. Tout ce qu'il se passe à la Citacielle, elle le sait.

Caractère : Malicieuse, loyale (surtout envers Néréide), curieuse, fouineuse, discrète, méfiante, éloquente. Menteuse et manipulatrice quand il s’agit d’obtenir des informations pour sa Dame.

Histoire

Tu regardes l’homme à votre porte. Il a une mine faussement désolée, il tient son chapeau entre ses mains. Il se confond en excuses et en politesse. Du haut de tes huit ans, tu te tiens derrière ta maman. Maman qui s’effondre un peu plus alors que l’homme continue encore et encore de parler. Mais toi, du haut de tes huit ans, tu peines à tout entendre. Les sons te parviennent étouffés, les mots sont comme déformés. Surement par maman qui pleure à en fendre l’âme. Surement par Gaia, ta petite sœur, qui s’agrippe à ta chemise. Où est papa ? Il devrait être rentré depuis des heures déjà. Tu as compris, pourtant, qu’aujourd’hui était le premier jour du reste de ta vie. Le jour où papa ne rentrera pas, ne rentrera plus. Englouti par la mer sur laquelle il travaillait avec acharnement pour subvenir à vos besoins, à toutes les trois. Il a sombré, coulé par le fond, parce qu’un capitaine n’abandonne pas son navire. Tu savais qu’être marin pêcheur était un métier dangereux, mais tu pensais que ça n’arriverait qu’aux autres.

Althéa, il faut changer les draps du lit. Althéa, tu dois récurer les sanitaires. Althéa, la dame de la 709 attends son petit déjeuner. Althéa…

Comme toujours, tu décoches un sourire et un hochement de tête approbateur. Puis tu t’exécutes, avec entrain et bonne humeur. Il ne faudrait pas froisser les patients qui fréquentent le Sanatorium des Sables d’Opale, ils ont suffisamment de soucis comme cela. Tu es jeune mais tu comprends vite, tu comprends trop vite. Comme toujours. Ta vivacité d’esprit est ta plus grande force, Althéa. Parce que tu n’es pas comme les autres, toi. Tu n’as pas de pouvoirs, tu ne descends pas de l’Esprit de Famille du Pôle. Il parait que toi, tu descends des rares qui ont survécu à la Déchirure. Alors, tu ne peux pas créer d’illusions ou persuader les gens de se plier à tes quatre volontés. C’est toi qui te plies aux leurs. Toi qui nettoies et qui apportes les plateaux repas. Souvent sous les regards tantôt compatissants et tantôt méprisants des patients du Sanatorium. Bien que malades et nécessiteux, certains nourrissaient pour toi un mépris fait de préjugés et de rumeurs.

Si tu travailles, c’est pour aider maman à subvenir aux besoins de ta petite sœur. Et de cet enfant qui pousse en elle. Tu l’as vu, son ventre devenir plus rond et . Au début, elle a essayé de te mentir. Mais on ne ment pas à Althéa. Si tu n’as pas de pouvoir, tu as le don de déceler les tromperies et les calomnies. Parce que les langues se délient, au Sanatorium. Elles se délient dans la petite ville balnéaire. Elles parlent de cette femme, veuve et mère de deux gamines, venue quémander de l’aide en échange de services divers et variés. Jusque-là, ce n’était que des doutes, Althéa. Et puis tu l’as croisé à plusieurs reprises, un homme qui cachait maladroitement ses bras tatoués et ses mains griffues. Un homme dont tu ne connais pas le son de la voix et qui ne t’as même jamais regardée. Puis il y a eu les moqueries envers maman, tu les as entendus rire d’elle et de sa naïveté. Parce que jamais un noble ne voudra marier une femme comme elle, sans condition et affublée de deux adolescentes orphelines. L’homme cessa de fréquenter ta mère en apprenant sa grossesse, la laissant seule avec un bâtard. Un petit garçon, né alors que tu allais fêter tes vingt ans. Juno est un enfant magnifique, un joli poupon aux yeux vairons. Encore une fois, ton esprit a compris plus vite que celui de ta mère ou de ta sœur. L’enfant appartient à demi à la plus petite famille du Pôle et il adviendra un jour où son géniteur viendra le réclamer, tu en es presque certaine. Tu t’emploieras alors, Althéa, à protéger ce frère au don si spécial.

Deux ans ont passés. L’année 190 pointe le bout de son nez et, tu ne le sais pas encore, mais une rencontre va changer ta vie. Tu as pris du grade au Sanatorium, désormais c’est toi qui donnes les ordres aux femmes de chambre embauchées après toi. Un peu de secrétariat parfois, parce que même si tu n’as pas reçu une grande instruction, tu es vive d’esprit et intuitive. Tu trompes l’ennui de tes journées monotones en écoutant les potins et les ragots. Bien que tu n’y aies jamais mis les pieds, tu pourrais dessiner un plan de la Citacielle. Tu écoutes alors que tu sers le thé, tu enregistres alors que tu changes les draps. Tu t’imagines ce qu’il se passe derrière les murs dorés de la noble cité. Et tu sais toi, que cette noblesse n’est qu’une façade. A l’intérieur, tout est moche et gris. Les murs sont fissurés, comme l’âme de tous ces mondains moqueurs et m’as-tu vu. Sauf une, qui sort du lot. Une qui, au fil du temps, est devenue ton amie. Ta plus proche amie, en vérité. Dame Néréide. Issue d’un clan déchu, elle venait faire la lecture aux patients du Sanatorium. Et tu aimais toi aussi, aller l’écouter quand tu en avais l’occasion. Et vous vous êtes rapprochées, toutes les deux. Il n’y a pas de rang social, de pouvoir ou de clan entre vous deux. Une amitié belle et sincère. Tu partages avec ta dame tous les murmures qui tombent dans tes oreilles indiscrètes. Et ensemble, vous partagez des sourires.

La première fois que tu as espionné pour Néréide, c’est quand elle s’est amourachée de Naveen. Un bel homme, tu dois le reconnaître. Les nobles ne t’inspirent qu’une confiance toute relative, tu as toujours à l’esprit de celui a abandonné maman après avoir semé sa graine en elle. Le géniteur de Juno qui est porté disparu depuis. Alors tu as écouté, relaté. Tu as amadoué avec ton sourire et tes yeux de biche. Mais Naveen a tout du gentilhomme. Tu es alors devenue leur meilleure alliée dans cet amour naissant. Les petits mots doux cachés dans le creux de ta main trouvaient toujours Dame Néréide, avec la discrétion qui te caractérise.

C’est cette même année, l’année 190, que Dame Néréide a été rappelée à la Citacielle. Son clan rappelé auprès de Farouk, ton cœur s’est arrêté un instant. Tu allais perdre ta bonne amie. Mais elle t’a réclamé à ses côtés, elle a besoin de toi pour affronter l’hypocrisie de la noblesse du Pôle. Alors tu as accepté, trop heureuse de sortir enfin des Sables d’Opale. Depuis la cité, il te sera aisé de veiller sur maman, Gaia et surtout, Juno. Alors tu l’as suivie, introduite dans la haute société comme sa dame de compagnie, sa plus proche domestique. Mais c’est plus que cela. Tu espionnes pour elle, comme tu sais si bien le faire. Du haut de tes vingt deux ans, ta vie recommence pour la troisième fois.

Pseudo

Prénom : Elodie
Âge : 32 ans
Pronom(s) : Elle/she/her
Comment connais-tu le forum? Grâce à une gracieuse mouette.
Commentaires :J'aime beaucoup le design et le contexte. Je sens que je vais vivre de folles aventures avec vous.

Compléments

Avatar : Abigail Cowen
Crédits : niniel-creation (ava profil), mercure-retrograde-rpg (ava fiche) et pankows color (gif)
Sujets sensibles à éviter : Violence animale, violence infantile.