Naturaliste

Carte d'idendité

Prénom : Asphodèle
Âge : 31 ans
Date de naissance : 13/03/162
Lieu de naissance : Totem
Statut civil : Célibataire
Occupation : Vannier

Caractère : Méfiant - Calme - Protecteur - Patient - Réservé - Désinvolte - Curieux - Malin - Joueur - Drôle - Sociable.

Si les totémistes sont une grande famille, alors Asphodèle y aurait le rôle de grand-frère. A la fois protecteur et attentionné, il ferait n’importe quoi pour ses proches. On pourrait même parler d’une confiance aveugle et naïve ou tout simplement de loyauté. Asphodèle n’aurait aucun remord à mentir pour quelqu’un. Mais en dehors de ces rares occasions, le totémiste est franc, il dit sans détour ce qu’il pense. Il pense sincèrement que cela ne sert à rien de donner un conseil à quelqu’un d’autre si on y croit pas soi-même. Et peut-on vraiment dire qu’on tient à un proche si on passe son temps à lui mentir ou lui inventer des semi-vérités ? Il arrive souvent qu’il passe pour un moralisateur avec ce genre de raisonnement. Asphodèle n’a pas le monopole de la Bonne Pensée, il le sait, pourtant c’est à se demander s’il ne l’oublie pas par moment.

Heureusement, Asphodèle ne passe pas le plus clair de son temps à donner des leçons aux autres. Que serait une grand-frère sans son habileté à embêter ses cadets et ses aînés ? Asphodèle a beau être capable de s’imposer par son calme et sa patience, par moment il déborde d’énergie, blague sans cesse, joue des tours comme s’il était redevenu un adolescent ou même un enfant. On pourrait le qualifier de lunatique, à passer d’une émotion à l’autre, mais ce ne serait pas exact. Il serait plus juste de dire qu’Asphodèle s’adapte à la situation dans laquelle il se trouve. Plus simplement encore, le totémiste sera rarement joueur et enjoué auprès de personnes qu’il ne connait pas ou peu. Un trait qu’il partage sans doute avec beaucoup des habitants de son Arche. Il se méfie des étrangers et se montre très réservé à leur égard, sans paraître froid pour autant.

Pour le coup, Asphodèle se démarque des totémistes sur ce point. Il ne rejette pas les étrangers pour la simple et bonne raison qu’il est bien trop curieux à leur propos. Et à propos de beaucoup de choses à vrai dire. C’est à croire qu’Asphodèle n’a jamais vraiment passé cette phase de l’enfance où l’on pose beaucoup trop de questions. Donc certes, il se méfie des étrangers, il ne leur donnerait pas sa confiance facilement, mais les abreuve volontiers d'interrogations sans se soucier de pouvoir être agaçant au bout d’un moment. Après, il est possible qu’Asphodèle devienne proche d’autres personnes que des totémistes pour la simple et bonne raison qu’au final, la chose en laquelle il a profondément confiance est son instinct.  

Histoire

Pourquoi partir quand on vit au paradis ?

Avant, il ne m’aurait jamais effleuré l’esprit de quitter Totem. Je suis né sur cette Arche et malgré tout, je pense que c’est là que je voudrais mourir aussi. Dans le fond, j’ai bien peur d’admettre que jamais je ne pourrais me sentir chez moi ailleurs. Après tout, Totem m’a vu grandir, au sein d’une de ses tribus. Un gosse parmi les autres, qui passait ses journées à parcourir la jungle avec les autres jeunes de son âge et passait ses soirées à écouter les histoires de ses aînés. Je n’échangerai ces souvenirs pour rien au monde. Nous étions une petite bande d’enfants, toujours collés ensemble ou presque. J’ai bien peur de devoir avouer d’être l’investigateur de beaucoup de nos plaisanteries. Et en même temps, j’aimais être seul et partir à l’aventure dans la jungle. Je pouvais passer des heures à suivre la piste d’un animal ou à observer les oiseaux.

Je ne pourrais pas trop dire quand je me suis rendu compte de mon pouvoir, tellement ancré en moi, je crois que je n’ai jamais douté de son existence. C’est peut-être de là que me vient cette fascination pour le monde animal ou alors c’est l’inverse ? Qui sait. J’aime penser que les deux fonctionnent ensemble. Sur Totem je n’ai jamais eu l’impression de vivre entre deux mondes, je n’ai jamais eu l’impression qu’il y avait les humains d’un côté et la nature de l’autre. Au contraire, nous sommes un tout. Alors on revient à cette question, pourquoi quitter Totem ?

En grandissant, j’ai fait le choix de continuer de développer mon don, jusqu’à parvenir à chimériser les animaux et surtout les bêtes. Pour le reste de la tribu j’étais un soigneur, une personne qui vient en aide aux blessés, surtout animaux, mais humains aussi quand il le fallait. J’accompagnai parfois les chasseurs, mais le plus souvent j’étais seul à parcourir la jungle, à observer, essayer de comprendre encore et toujours plus. Le prix à payer pour ce train de vie fut l’éloignement avec mes comparses. J’aime ma tribu, j’aime mes frères et sœurs avec qui j’ai grandi, je ne me suis jamais lassé d’écouter les contes de mes aînés et j’adore à mon tour, partager ces histoires avec la nouvelle génération. Cependant, j’avais l’impression qu’il me manquait quelque chose. Je pensais qu’en passant du temps avec la nature je finirai par trouver une réponse. Mais il faut croire que parfois, c’est justement quand on ne cherche pas qu’on trouve.

J’avais vingt-cinq ans lorsque j’ai rencontré l’étranger. Il est arrivé à Totem un beau matin et personne ne savait pourquoi il était là, ni ce qu’il cherchait. Personne n’avait envie de l’approcher ni de lui parler. L’étranger s’était établi dans une petite maison en bois à l’écart de notre village, mais assez proche pour que chacun ressente sa présence au quotidien. J’avais d’abord décidé de l’ignorer. Il venait rarement des étranger à Totem, mais cela arrivait parfois, ils ne restaient jamais très longtemps. On gardait un œil sur eux tout en restant distant. Pourquoi était-il là ? Que comptait-il faire ? Personne n’en avait la moindre idée et… Et je ne sais pas non plus pourquoi j’ai agi de la sorte. Un matin, comme les autres, je quittai le village pour aller explorer la jungle quand je vis l’étranger sortir de chez lui. J’aurai pu, j’aurais même dû l’ignorer, mais ma curiosité me poussa à la suivre.

L’avantage de passer ses journées à explorer l’Arche, c’est que je connaissais les alentours comme ma poche, pas la peine de réfléchir trop longtemps pour savoir quelles étaient les meilleures cachettes pour suivre l’étranger sans qu’il ne s’en aperçoive. Il faut dire, l’étranger ne semblait pas prêter une très grande attention à ce qui l’entourait non plus. Il finit par s’arrêter, il s’assit à même le sol et sortit un carnet ainsi qu’un crayon de son sac. La seconde d’après, il griffonnai sur une des pages. J’avais sans doute mieux à faire que de rester là à regarder un étranger dessiner une fleur. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, j’étais intrigué par cet être. Si différent de ceux que je connaissais et pourtant si similaire en beaucoup de points. L’étranger, quant à lui, ne lâchai son croquis du regard que pour fixer la fleur qu’il avait en face de lui.

De longues minutes s’écoulèrent. Je m’en fichais de perdre mon temps, il n’y avait pas d’emploi du temps ou d’horloge à Totem pour vous dire que vous êtes en avance ou en retard. Tout se fait à son rythme, au rythme de la nature. Certes, peut-être que j’avais mieux à faire ailleurs. Mais dans l’immédiat, rien ne me semblait plus important que d’être ici. Peut-être qu’il existait un destin et qu’il avait fait en sorte que je sois ici à ce moment précis. L’étranger ne faisait pas attention à ce qu’il se passait autour de lui. Il n’entendit pas le fauve qui approchait à pas feutré. Moi si. Je me glissai hors de ma cachette et osai ce qu’aucun Totémiste n’avait fait depuis des jours, j’approchai l’étranger.

Bien sûr, il fut surpris et voulu s’exprimer. Mais je l’en empêchai lui faisant signe de garder le silence. Il hocha la tête et me suivit sans discuter. Un fois le danger écarté, je montrais à l’étranger le jaguar qui n’avait pas aimé qu’on s’attarde sur son territoire en son absence. J’aurais dû le laisser se débrouiller avec le fauve, mais je ne l’avais pas fait. J’étais intervenu et je ne pouvais plus revenir en arrière. L’étranger avait plein de questions, j’en avais tout autant. Pour le reste de la journée, il me parla de son travail ici, il était botaniste, étudiait les plantes des Arches, la plupart du temps il étudiait à Babel. Je ne pu m’empêcher de lui en demander plus sur ses voyages, sur ce qu’il avait vu, sur ce qu’il savait. En échange, je lui montrait Totem, je l’aidais à évoluer dans la jungle sans prendre trop de risques.

Je ne peux pas dire que je m’étais fait un nouvel ami, mais pendant les jours qui suivirent, je passai bien trop de temps avec l’étranger. Evidemment, cela ne plaisait pas à ma famille, beaucoup me dirent d’arrêter de lui parler ou alors de le convaincre de partir, de nous laisser en paix. Souvent je répondais que l’étranger ne faisait rien de mal et que justement, j’étais là pour m’assurer qu’il ne porte pas préjudice à notre belle Arche. Ils comprenaient sans approuver pour autant. L’étranger quitta Totem après une semaine d’étude et d’exploration. Il repartait pour Babel où il mettrait au propre toutes ses observations. Et du jour au lendemain, la routine s’installa à nouveau. Mais est-ce qu’il est possible que les choses redeviennent comme avant ?

Si la réponse était positive pour tous les membres de mon village avec un certain soulagement, ce n’était pas mon cas. Cette sensation qu’il me manquait quelque chose était revenue plus forte que jamais. Pendant une année entière j’essayai de retrouver mon quotidien en vain. Je ne pouvais pas me sortir de la tête les conversations que j’avais eu avec l’étranger, je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer à quoi ressemblait les autres Arches. Ma décision fut prise très difficilement, je devais partir. Je devais quitter Totem pour combler ce manque, pour en apprendre plus, pour savoir ce qui se passait ailleurs. Et tant pis si je m’éloignais de ma famille, si je perdais mon confort, je devais savoir, ça en devenait étrangement un besoin vital.

Le départ fut bien plus difficile que je ne me l’étais imaginé. Bien sûr, personne ne l’approuvait tout du moins, ceux qui n’avaient pas exprimé leur désaccord partaient du principe que j’allais rapidement revenir sur Totem. Quelque part, ils n’avaient pas tort. Je ne comptais pas partir définitivement non plus. Dans le tramoiseau en direction de Babel, je me focalisais sur les aventures à venir et non sur ce que je laissais derrière moi. Je m’imaginais déjà vivre mille aventures. La réalité fut bien plus dure que ça. Passer de Totem à Babel, le dépaysement était total. Ici, pas de jungle, pas de petits villages perdus. C’était une ville, une véritable métropole aux nombreuses règles. Bien sûr, ma tenue n’était pas réglementaire, bien sûr je ne savais pas quels étaient les mots à ne pas prononcer. Heureusement, je n’étais pas de nature belliqueuse. J’étais là pour apprendre et cela commença dès mon premier jour.

J’eus la chance de faire des rencontres qui m’aidèrent à m’adapter, à trouver une place dans cette société. Très rapidement, je compris que le meilleur moyen de m’en sortir était d’utiliser mon pouvoir ou au moins de mettre l’accent dessus. On ne peut pas dire que Babel regorge de faune. Après quelques semaines d’acclimatation à cette nouvelle Arche, on peut dire que je m’étais fait une nouvelle routine où je passais beaucoup de temps à étudier à la bibliothèque de Babel. J’en appris beaucoup sur les autres Arches et sur la faune et la flore de chacune d'elles. C’est fou tout ce savoir qu’il était possible d’accumuler sans jamais avoir mis les pieds ailleurs. Puis un beau jour, on me proposa un travail plus sérieux que de s’occuper des animaux de compagnies des babéliens. Et en quelques jours à nouveau, mon quotidien fut bousculé de A à Z pour aller aider quelques habitants de Zéphyr à gérer quelques bêtes qui s’en prenaient à leurs villages.

Ce fut le début d’une nouvelle vie, encore. Je passais quelques mois à Zéphyr avant de partir pour une autre Arche où je passerai plus ou moins de temps avant de partir à nouveau. Je revenais régulièrement à Totem mais n’y restait jamais plus de quelques semaines avant de partir à nouveau. J’aimais cette vie d’aventure, ne pas savoir où j’allais aller, étudier de nouvelles espèces d’animaux, essayer de comprendre pourquoi telle ou telle bête s’en prend aux humains. En même temps, j’essayai d’enseigner au mieux à ceux qui étaient là, comment être à l’écoute de la nature et des animaux, comment vivre en harmonie avec eux. J’espérais que cela finisse de les convaincre que tuer tout animal un peu menaçant, n’était pas la solution. Malheureusement, j’ai bien peur que mon impact aie été moindre.

Avant une nouvelle expédition, je passais souvent du temps à la bibliothèque de Babel pour me préparer. Ce quotidien dura cinq ans. Et je vous raconte cela comme si j’avais été partout, mais je n’ai pas visité plus de la moitié des Arches. Il faut dire que j’étais souvent à Totem ou à Babel. Je fis plusieurs séjours à Zéphyr et au Pôle. J’ai dû mettre les pieds une fois à Cyclope et à Pharos. J’étais à Babel lorsque j’appris la disparition de la première Arche. C’est sans doute parce que j’avais été sur Cyclope que l’impact de cette nouvelle ne fut plus qu’important. Notre monde est en train de changer et je vous l’ai dit. Si je dois mourir, je voudrais que ce soit sur Totem. Je n’ai pas attendu bien longtemps pour prendre mes affaires et quitter Babel pour rejoindre l’Arche où j’ai vu le jour.

Cette fois, il n’est plus question de voyage et je crois que ma famille est ravie que je sois rentré. Le village n’ayant pas besoin d’un soigneur, je me tournai vers la vannerie. A présent, j’ai la sensation que j’ai eu ce que je voulais. Je cherchais à apprendre sur le monde, évidemment, je n’en ai pas fait le tour, mais assez pour savoir que ma vie est à Totem et que je n’ai pas besoin de plus. J’ai la sincère conviction que si les Arches disparaissent, ce n’est pas sans raison. Il y a un déséquilibre quelque part. A Totem je sais que je suis en sécurité parce qu’il n’y a nulle part ailleurs où nous vivons plus en harmonie avec le monde qui nous entoure. Alors à cette question : “Pourquoi partir quand on vit au paradis ?” je répondrais qu’il faut parfois partir et élargir ses horizons pour prendre conscience de sa véritable place en ce monde.

Hareng Séduisant

Prénom : Chloé
Âge : 25 ans
Pronom(s) : She/her
Comment connais-tu le forum? Une pub sur fb il me semble
Commentaires :Un fo sur la Passe-miroir ! Je vous assure, j’étais choqué que personne ne l’ai encore fait et je songeais à en ouvrir un, mais l’administration ça me gonfle.. Bref ! Ce fo me plait déjà ! J’ai trop hâte de jouer avec vous !  

Compléments

Avatar : Booboo Stewart
Crédits : vipersavatars
Sujets sensibles à éviter : Hm, j’en ai aucune qui me vienne en tête…