Cahotique

Carte d'idendité

Prénom : Isolde
Âge : 32 ans
Date de naissance : 31 décembre 157
Lieu de naissance : Le Pôle, la Citacielle
Statut civil : Veuve
Occupation : Directrice de la Gazette « Pôle Express » et dame du monde

Caractère : Charismatique • Délicieuse •  Élégante • Intelligente •  Sûre d’elle •  Ambitieuse •  Compétitive • Diligente •  Éloquente • Indépendante •  Perspicace • Déterminée
Manipulatrice ◘ Cruelle ◘ Incommodante ◘ Dominante ◘ Jalouse ◘ Égoïste ◘ Sournoise ◘ Méprisante ◘ Perfectionniste ◘ Violente ◘ Méticuleuse ◘ Incomprise ◘ Sentiment profond de solitude  

Histoire

31 décembre 157
Il y avait déjà quelques années que les rébellions ne frappaient plus le monde déchiré. La décision d’éradiquer les objets du passé et les défaillances de notre univers satisfaisait particulièrement la famille d’Isolde. La naissance de leur petite princesse, promesse de la perpétuité du clan Mirage, ne venait que parachever leur joie.

Dans le manoir principal de la famille, deux branches cousines des Mirages s’étaient unies et avaient établi leur vie dans un des quartiers élevés de la Citacielle. Cet arrangement matrimonial avait été honoré par de grandes festivités de la part des nobles du clan Mirage. Le père et la mère d’Isolde provenaient de deux branches respectables s’étant peu mélangées et étant connues pour la puissance de leur talent. Peut-être étaient-ce ces deux excellents illusionnistes qui engendreraient la relève pour que la position du clan perdure auprès du Seigneur du Pôle.
D’ailleurs, cette relève se fit grandement attendre et a été légèrement décevante. Un enfant de sexe féminin a vu le jour quelques années après le mariage et, malgré sa beauté, il avait dû mal à charmer les espérances auparavant galvanisées. Le père d’Isolde prononça alors sa sentence lors de sa naissance « elle est le gage qu’il est possible de faire mieux ». Bien que ces mots eussent de quoi rivaliser avec les Griffes des Dragons, ils étaient dirigés à la mère d’Isolde, au sujet que sa fertilité, désormais attestée, qui pourrait donner un fils et ainsi prouver que leur branche familiale mérite toujours leur position dans les hautes sphères de la Citacielle. Néanmoins, l’enfant Isolde en a fait la synthèse de sa vie et cherchera à jamais à ce que chaque élément de son existence soit le témoignage que mieux peut être fait.

été 169
L’adolescente Isolde commençait à être habituée à la déception paternelle de ne pas avoir pu engendrer d’autres enfants. Du plus loin qu’elle s’en remémorait, elle avait connu le climat glacial qui existait entre ses parents. Sa mère, en grande partie en charge de son éducation, l’avait habituée à une exigence hors-pair, comme pour se faire pardonner que cet enfant unique ne soit pas un garçon. Douée en astronomie, parfaite en littérature et en poésie, sachant poser les chiffres, elle avait même quelques talents d’actrice dans la troupe de théâtre d’enfants de nobles de la cour de Farouk. Isolde était prête et destinée à être une noble dame gérant parfaitement la tête de son clan et sachant positionner cousins et futurs enfants dans des places avantageuses à la cour.

La très belle adolescente de douze ans ne possédait peut-être qu’un unique défaut. Elle semblait aussi glaciale et antipathique que le désert hivernal qui figeait le Pôle. Parfois, cela inquiétait les mondains. Même s’ils n’osaient demander à haute voix si l’enfant était capable de sentiments, leurs regards et leurs distances parlaient pour eux. Jusqu’au jour où un incident alarma les parents de l’enfant mutique. Isolde se trouvait dans le salon des enfants avec quelques autres progénitures de nobles familles. Tous jouaient à des jeux et les jeunes filles, surtout, pouffaient et s’esclaffaient tout au long de la journée. Silencieuse et occupée à dessiner, Isolde fut interpellée. Les messes basses d’une jeune fille de la Toile lui fit relever la tête. Que racontait donc cet œil vicieux aux autres camarades ? Isolde se leva agacée et toujours marmoréenne.
« Que veux-tu, Isolde ? » demanda la jeune fille inquiétée. La Mirage voyait ses cousines baisser les yeux, évitant la culpabilité.
« Tu devrais plus t’amuser, veux-tu te joindre à nous ? » réitéra la moqueuse.
Un rictus se dessina sur les lèvres de l’adolescente blonde. Elle serra le fusain qu’elle tenait dans sa poigne et le planta dans le bras de la jeune fille. Un rire lui échappa.
« Cela t’apprendra à parler à mon sujet. » clama Isolde.

Depuis ce jour, la petite-fille Mirage a été prise en charge par ses parents et des médecins. Il fallait absolument obtenir d’elle qu’elle s’exprime davantage et qu’elle laisse de côté ses élans de cruauté. Isolée du monde et de la cour, Isolde ne participa plus aux soirées du Clairdelune.
Sa mère a été tenue comme responsable dans le clan Mirage pour avoir produit ce petit être insensible qui pourrait causer du tort au clan tout entier. Isolée et terrée, son père la fuyait elle et ses responsabilités.

hiver 176
Isolde atteignait les dix-neuf ans. Personne ne l’avait revu depuis l’incident qui causa sa disgrâce. Farouk et la cour organisaient un bal hivernal des plus exquis. Les cristaux de neige tombaient comme des illusions sur la piste de danse. Les robes éblouissaient de leur blancheur. Les chapeaux défilaient pour inviter les plus belles débutantes à marier. Le Seigneur, assis devant le spectacle qui s’étendait face à lui, semblait même sortir légèrement de sa torpeur habituelle.

Alors, les visages et les chuchotements s’élevèrent. Isolde descendait des escaliers, escortée par sa mère. Sa chevelure d’un blond presque blanc flottait derrière elle. Son visage, auparavant souvent de blême, semblait désormais être plus vivant, tout comme il s’était affiné avec une grâce qui perçait son menton. Ses yeux en amande toisaient plus activement la salle de bal. Encadrés par de long cils, ils semblaient briller davantage que dans sa jeunesse. Mais, qui se souvenait encore d’Isolde ?
Le vilain petit canard s’était changé en cygne. Bien que très peu n’osait l’approcher, sans pouvoir pour autant retenir leurs regards avides, plus les minutes s’écoulaient, plus certains osaient lui demander si elle passait une bonne soirée. Elle ne refusa que peu de danses, toujours sur le conseil de sa mère, digne chaperonne à ses côtés.

Un homme du clan Mirage attira particulièrement l’attention de cette mère à l’esprit affutée. Elle insista pour qu’Isolde ne danse quasiment qu’avec lui sur la fin de la soirée. Lorsqu’il fut temps de repartir, à une heure descente pour une jeune fille non mariée, Isolde, peu accoutumée à poser des questions depuis qu’on avait serrer la vis de son éducation, osa en poser une seule :
« Qui était cet homme avec qui j’ai beaucoup dansé, mère ?
- Il est l’un des nôtres, un riche baron qui possède la gazette la plus lue dans tout le Pôle. Un homme très puissant ici ; et un Mirage. Un très bon parti pour vous, ma fille. Vous veillerez à créer une branche pour notre clan qui soit assez puissante pour que la nouvelle génération Mirage ne perde aucunement son prestige et sa position. »
Une chose qu’elle n’avait pas su faire elle-même…

printemps 177
Elle semblait si blanche qu’il fallait presque plisser les yeux pour réussir à l’observer. Son voile couvrait le rouge de ses lèvres et le noir de ses cils et du tatouage de ses paupières, signe des Mirages. Son regard bleu-gris s’était légèrement éteint en comparaison à sa première sortie dans le monde. Le jupon gonflait sa robe qui trainait jusqu’à n’en plus finir derrière elle.
« Père me conduira-t-il à l’autel ? » demanda-t-elle innocemment.
« Bien sûr. » répondit sèchement sa mère. « Pour qui passerait-il s’il n’était pas l’instigateur de cette fabuleuse union. » commenta-t-elle, même si Isolde n’était pas dupe. C'était bien sa mère qui avait arrangé ce mariage.
Effectivement, le père de la jeune mariée entra dans la salle. Malgré le peu de temps qu’il avait pu passer avec cet enfant terrible, il a semblé, l’espace d’une seconde, subjugué par sa beauté en mariée. Il reprit rapidement son air bourru et, sans un mot, lui tendit son bras pour la guider.

185
Elle riait aveuglée par le champagne. Dame Isolde était la coqueluche de la cour. L’épouse du directeur de la gazette, homme aussi influent que peut l’être le détenteur de l’information, était un joyau à obtenir pour les soirées mondaines. Trésor de perspicacité et d’esprit, sa beauté illuminait une pièce sans avoir recours à des illusions. Ensuite, lorsque cette dernière usait de ses illusions visuelles, renforcées par son mariage avec son époux, elle rendait chaque évènement d’autant plus charmant. Bien qu’elle jouât de ses charmes, peu savaient si elle prenait des amants. Beaucoup auraient aimé se vanter d’avoir conquis le lit de la dame mariée qui ne sortait jamais avec son si occupé époux, mais il semblait que ce ne soit pas le cas ou que le secret était bien gardé.
Se soulant et enchantant les soirées mondaines du Pôle, elle-même appréciait cet effet qu’elle avait sur les autres et prenait un malin plaisir à jouer de cette nouvelle vertu qu’elle s’était vite découverte.

Cependant, un soir alors qu’elle rentrait de nouveau ivre, elle vit apparaître une ombre en haut de l’escalier. Son mari, Egmont, sortit de la pénombre.
Oui… le secret était bien gardé. La divertissante dame Isolde était abusée par son époux afin d’obtenir à tout prix un héritier pour cette branche de la famille Mirage : celle de puissants illusionnistes visuels. La pauvre femme réapprenait à devenir cette impassible jeune fille qu’elle avait été dans son enfance pour survivre à ce mariage sans amour. Il avait été attiré par sa beauté et s’était laissé berné par les mots sussureux de la belle-mère, mais elle était bien maudite, cette belle Isolde ; tout comme l’avait été son infertile génitrice. De son côté, la belle jeune femme portait le malheur de trois fausses couches et d’un mort-né en huit ans de mariage.

La neuvième année, bien qu’on adorât toujours dame Isolde, les bruits de couloir sur son mariage malheureux et sa possible infertilité se propagèrent. Jouant toujours son rôle à la perfection, Isolde vit tout de même son apogée laisser place à un long déclin pour sa notoriété.
Son père décéda le jour même de sa dixième année de mariage.

Juillet 190
« Ma dame ! Ma dame ! » s’écria un valet en accourant dans le salon dans lequel lisait Isolde.
« Qu’y-a-t-il à crier ainsi ? » demanda-t-elle à la fois choquée d’une telle impertinence et agacée.
« Ma dame… Babel a disparu et… Monsieur le baron se trouvait là-bas pour affaire. »

Isolde posa son livre et se leva lentement.
« Envoyez des messages aux membres de notre clan et faites venir ma mère. » déclara-t-elle.
Une fois le valet sortit, un demi-sourire remonta un coin de lèvres de la Mirage.

La jeune veuve prit possession de l’entreprise journalistique de son époux. Isolde se rendit compte de l’ampleur du pouvoir de l’information et des actions que menaient son époux. Elle fit venir sa mère vivre dans son immense manoir et elle ne put chaque matin s’empêcher de penser que : « l’ordre du monde est sur le point de changer… et surement pour un bien. »

Pseudo

Prénom : kurara
Âge : 26 ans
Pronom(s) : elle
Comment connais-tu le forum? PRD
Commentaires : Depuis le temps que je rêvais d’un forum Passe-miroir ! J’ai arrêté le rpg forum il y a un an, mais votre forum chill m’a donné envie de voir si j’avais encore le temps et la place pour du rpg dans ma vie.

Compléments

Avatar : Maria Amanda Schaub
Crédits : sweetiesplum
Sujets sensibles à éviter : Aucun à part les tabous communs dans notre société.