Rationalistes

Carte d'idendité

Prénom : Alphonse
Âge : 29 ans
Date de naissance : 12/06/161
Lieu de naissance : Le Pôle
Statut civil : Célibataire
Occupation : Politicien. Il a pour objectif principal de devenir Ministre, où mieux encore : Intendant. Pour succéder à celui qui occupe actuellement le poste, il devient son assistant, espérant faire bonne impression à Farouk.
Caractère : Alphonse est un homme très déterminé. Ses pouvoirs en feraient un ennemi redoutable s'il n'avait pas l'obligation de les cacher, jusqu'à ce qu'il obtienne un poste suffisamment important pour faire oublier sa situation de bâtard en tout cas.

Attentif et discret, il est comme un mur avec des oreilles : il entend tout, mais il fait partie du décor. On est habitué à sa présence, et pourtant on l'oublie presque à chaque fois.

Loyal et honnête, il sera toujours là pour les personnes qui lui sont chères. Il ne leur mentira qu'en cas de nécessité absolue, et il compte ces personnes sur les doigts d'une main. À vrai dire, il n'en comptait que deux jusqu'à maintenant.

Esprit libre, peu influençable, il suit ses convictions jusqu'au bout, même si cela implique de devoir jouer double-jeu et rogner la vérité sur des détails, signifiants ou pas.

Histoire

Alphonse est né au Pôle, à la Citacielle. Il est issu d'un père Nihiliste et d'une mère Mirage. Un adultère qui aurait fait scandale si ça venait à être révélé.  Elle n'avait pas prévu de tomber amoureuse, et encore moins de tomber enceinte. Ainsi, elle dissimule la vérité à son mari souvent absent, lui faisant croire que ce bébé est le sien, et parvient, lors de son accouchement où elle est encore une fois seule, à camoufler les yeux vairons d'Alphonse pour que personne ne se doute de rien.

Elle s'évertue pourtant à protéger son secret, plus par peur de l'esclandre que pour son véritable bien-être. Elle cache ses yeux sous des illusions. Alphonse peut enfin annuler les illusions qu'on lui impose depuis toujours et il voit les courtisans comme ils sont réellement, sans artifices, sans édulcorant, sans aucun filtre. Il les trouve à vomir, mais profite de son statut social pour essayer de faire bouger les choses. Son père adoptif n'apprendra la vérité que bien plus tard.

Alphonse rencontre Valérian sur les bancs de l'école, un enfant turbulent comme il l'est n'a pas vraiment sa place à la Cour. Il camoufle ses origines, n'est même pas encore au courant de ce qu'il est vraiment. Il a découvert assez tôt son côté Nihiliste, ses propres yeux étant difficiles à lui dissimuler. Pour autant, il n'obtient pas de réponse claire, sa mère menant sa vie à la baguette. Si Alphonse n'apprécie pas cette relation d'emprise, il s'y soumet pourtant et ne dit rien à celui qui l'élève comme son fils.

Adèle fait irruption dans leur vie comme un coup de tonnerre. Dans les rues, ils se retrouvent coincés dans une situation périlleuse tous les trois, aux mains d'un Narcotique. Ensemble, ils s'échappent, et ensemble ils deviennent un trio inséparable. Alphonse veut la revoir, Valérian, nettement moins. Pourtant, au fil du temps, une alchimie indéfinissable semble les unir, il n'est pas aveugle. Il n'est pas bête non plus, dans un trio, il y a toujours un des membres qui est un peu à la ramasse. Et ce membre, c'est lui. Alors quand il sent qu'il est vraiment de trop, vers la fin de l'adolescence, Alphonse prend un peu de distance avec Adèle comme avec Valérian. Il se noie dans sa propre histoire, infiniment plus délicate qu'une amourette d'adolescents.

Alphonse n'a jamais rêvé d'avoir le pouvoir d'un Mirage, quel qu'il soit. Son aptitude à annuler les illusions lui offrant une vision bien plus exacte que celle à laquelle est soumise l'intégralité de la Cour, il trouvait aberrant de produire des illusions lui-même. Et pourtant, sa mère ne cesse de fouiner pour savoir si oui où non, il héritera d'une capacité des Mirages. Il est bien incapable de produire une illusion sur commande. Puis vient enfin le moment de la dernière chance. Un pouvoir rare, mais néanmoins pas impossible à obtenir : insuffler des illusions aux esprits. Alors par esprit vengeur, il s'est mis à espérer que ça puisse être possible pour lui. Après des dizaines et dizaines séances d'exercice, des heures passées à se concentrer, Alphonse arrive enfin à un résultat. Sa très chère mère avait disparu. Pas littéralement, seul son regard s'était perdu dans le vide, son esprit privé de toute son essence. Elle était égarée dans une illusion, dans son propre esprit. Victoire est sienne. Peut-être si libérera-t-il enfin de son emprise.

Considéré comme un Sans-Pouvoir par le reste de la Cour, Alphonse ressort victorieux de cette confrontation. Son pouvoir de Mirage s'est enfin manifesté. Sa mère, qui ne s'attendait pas à ce que son bâtard développe une habileté qui puisse avoir une emprise aussi impressionnante sur elle, lui explique à contrecœur la situation, sans omettre de détails cette fois. Le spectacle continue, l'illusion se maintient. Alphonse n'est toujours que le pion de sa mère, et pourtant, il finit par exploser de colère. Fatigué d'être manipulé, il dévoile tout à son père, ses yeux, ses pouvoirs, ses mensonges. Mais dans cette société ou le paraître règne en maître, l'un comme l'autre, ils préfèrent poursuivre leur vie sans tenir compte de ces informations. Alphonse restera un Mirage, quoi qu'il advienne. Ses relations avec ses parents se dégradent bien vite.

L'incapacité de faire face à Valérian et Adèle sans leur dire la vérité le ronge de plus en plus, et il instaure une distance encore plus grande. Si en façade il affiche un sourire rayonnant, il est devenu impossible à atteindre. Plus il devenait extravagant, plus il se refermait. Et surtout, plus il s'éloignait, plus ils semblaient lui courir après. Ne sachant pas comment parler à son ami, il se tourne alors vers Adèle.

Valérian annonce son départ alors qu'Alphonse s'apprête à lui révéler son véritable lignage. Il l'a confié à Adèle d'abord, juste pour savoir comment le tourner pour le dire au Dragon. Malgré les conseils insistants d'Adèle, le sentiment de trahison est trop puissant en lui pour qu'il ne se décide à lui révéler son secret. Il le regarde partir, amer. S'ils gardent contact pendant un moment, le temps fait son œuvre et Alphonse s'implique plus dans la politique de la Citacielle que dans ses relations personnelles. Les lettres se font plus rare, et il abandonne l'idée de continuer cette correspondance.

S'il semble sacrifier beaucoup, il sait que la cause qu'il sert est juste. Au fil des années, il se forge une réputation qui est certes un peu douteuse, mais surtout qui lui assure une place à la Cour, un poids dans les décisions politiques. Il a beaucoup de cartes en main, Alphonse. Il a beaucoup de cartes en main, mais son objectif réel ? Faire bouger les choses, pour qu'Adèle puisse regagner le milieu qui lui était dû. Adèle, et beaucoup d'autres.

Son amie, depuis le départ de Valérian, s'ouvre petit à petit un peu plus à lui, dévoilant monts et merveilles, mais également son lot de mensonges. Il se sent outrageusement atteint par son histoire, et lorsqu'elle révèle que sa mère l'utilise depuis son plus jeune âge pour garder un statut à la Cour, il s'enflamme. De fil en aiguille, il réussit à la persuader de se rebeller comme il l'a fait avec sa propre mère, inconscient des risques qu'elle encoure à simplement envisager cette possibilité.

Il reste honnête avec Adèle et s'efforce de maintenir sa mémoire à flot, ravivant le souvenir de Valérian dès qu'il commence à s'effacer, se rappelant inlassablement au passage qu'il ne serait jamais que le deuxième sur la liste, le choix par défaut. Il lui redit, encore et encore, à quel point il est désolé, avouant son rôle dans cette histoire à chaque fois qu'elle lui demande des explications. Il a toujours été là pour elle, l'est encore et le sera toujours. Le poids de sa dette est lourd, mais la simple idée de l'abandonner lui est insupportable. Peut-être l'aime-t-il comme l'a fait Valérian avant lui. Peut-être pas. La réponse à cette question, il n'en veut pas.

Les années passent, sa relation avec Adèle évolue doucement, et ses plans attendent toujours d'être mis à exécution. Il trouve enfin sa place à la Cour de Farouk, parvient à convaincre l'intendant de souffler à l'esprit de famille l'idée de réintégrer les Persuasifs parmi les nobles en utilisant un argument de poids : les Dragons sont les seuls à se charger de la Chasse, et l'aide des Persuasifs serait un atout non négligeable. Et tandis que les autres Arches disparaissent les unes après les autres, c'est le murmure d'une rumeur concernant le retour de Valérian qui le perturbe le plus. Alphonse décide néanmoins de ne pas y croire, d'enquêter sur les Arches disparues, et continue de s'occuper d'Adèle du mieux qu'il peut. Les pulsations de son cœur ne sont pas les mêmes quand il s'agit d'elle. Et pourtant, il ne peut céder à l'envie qui le parcourt depuis des années d'être avec elle, parce qu'il joue un rôle trop grand dans sa vie pour leur permettre d'être sur un pied d'égalité ensemble. Quoi qu'il fasse, il a plus d'emprise sur elle qu'elle n'en n'a sur lui, l'injustice lui serre le cœur, mais il est partiellement fautif de cette situation et en assume les conséquences.  

Lorsque Valérian revient finalement au Pôle, le visage d'Alphonse devient livide. Sa relation avec Adèle va être mise à mal, et le bâtard ne peut s'empêcher de tenir le Dragon pour responsable. S'il n'était pas parti, ils n'en seraient pas là, ni l'un ni l'autre, ils auraient trouvé leur équilibre, Alphonse aurait pu tout lui dire. Et s'il n'était jamais revenu, Alphonse aurait gardé toutes ses certitudes intactes. Au fond de lui-même, il sait que tout est sa faute, et pas de celle du blond. Mais il est fatigué de se blâmer pour toutes ses fautes, et pointer Valérian du doigt pour ça, même si le résultat est infime et à peine perceptible, le soulage un peu. De fait, Valérian fait un coupable idéal : il les a abandonnés avec des belles paroles, des promesses en l'air, il a stoppé la correspondance épistolaire, et n'a même pas trouvé utile de pointer le bout de son nez lorsqu'Adèle était dans un état critique. Alphonse l'a portée à bout de bras, seul, sans lui. Et il lui en veut pour ça. Il aurait dû être là, et il ne l'avait pas été. Et il se permet maintenant de revenir comme une fleur, comme si rien ne s'était passé, comme si ses décisions, sa soumission à son clan n'étaient pas responsables de la situation ? Comme s'il n'était pas autant coupable que lui. Comme si le temps ne s'était pas écoulé d'un seul grain dans son sablier. Non, ça, il ne le tolère pas.

Il lui faudra composer avec, pourtant. Alphonse ne peut se laisser ébranler par cette situation inconfortable, il ne peut pas abandonner Adèle non plus, mais il ne peut pas plus empêcher Valérian de l'approcher.

Pseudo

Prénom :Gunter
Âge :24 ans, bientôt 25
Pronom(s) : Il/lui
Comment connais-tu le forum?YellowChip et Valh sont à blâmer  
Commentaires :Je suis très très enthousiaste en voyant ce forum tout bo tout neuf

Compléments

Avatar :Darren Criss
Crédits :Gunter
Sujets sensibles à éviter :Pas de sujet particulier à éviter, mais si jamais, je saurai vous le glisser en douceur